FREDERICTON (GNB) – Le vérificateur général, Paul Martin, qui a été nommé récemment, a déposé son premier rapport, aujourd’hui, à l’Assemblée législative, soulignant diverses préoccupations concernant les programmes résidentiels d’efficacité énergétique de la province. Les entités auditées étaient le ministère des Ressources naturelles et du Développement de l’énergie et Énergie NB.

« Les programmes d’efficacité énergétique sont essentiels pour lutter contre les changements climatiques et les émissions de gaz à effet de serre, tout en aidant les ménages à dépenser moins en factures d’énergie, a déclaré M. Martin. Nous étions curieux de voir comment le Nouveau-Brunswick se compare aux autres provinces de l’Atlantique et nous avons constaté que la province dépense beaucoup moins pour des programmes d’efficacité énergétique par habitant que l’Île-du-Prince-Édouard et la Nouvelle-Écosse. »

Le rapport souligne notamment que de nombreux ménages ne sont pas en mesure d’investir dans les coûts initiaux des améliorations de l’efficacité énergétique qui seraient admissibles aux programmes d’efficacité énergétique d’Énergie NB. Cela s’explique en partie par le fait que le ministère n’a pas mandaté Énergie NB pour mettre en place un mécanisme de financement pour ceux qui n’ont pas le capital initial pour pouvoir effectuer les travaux nécessaires.

Le rapport indique également que ni le ministère ni Énergie NB ne disposaient d’une source de financement durable pour les programmes résidentiels actuels d’efficacité énergétique tous combustibles (mazout, gaz, propane). Énergie NB ne s’est pas attaquée de manière adéquate aux obstacles auxquels font face les Néo-Brunswickois à revenu faible et moyen et les ménages ayant des sources de chauffage autres que l’électricité pour accéder aux programmes résidentiels d’efficacité énergétique.

L’audit a également révélé qu’Énergie NB offre efficacement ses programmes résidentiels actuels d’efficacité énergétique à ceux qui peuvent y participer, mais elle ne fournit pas de rapports publics sur ces programmes. Par contre, le ministère n’a pas assuré efficacement la surveillance des programmes d’efficacité énergétique puisqu’il n’a pas fixé d’objectifs en matière d’économie d’énergie pour Énergie NB.

« Nous avons également remarqué que le ministère n’a jamais contesté les cibles fixées par Énergie NB en matière d’efficacité énergétique même lorsqu’elles avaient été réduites par Énergie NB, a affirmé M. Martin. À mon avis, ces lacunes en matière de surveillance et de responsabilisation nuisent à la capacité de la province de réaliser les progrès souhaités en matière d’efficacité énergétique et de réduction des gaz à effet de serre. »

Dans son rapport qui est disponible en ligne, le vérificateur général a formulé sept recommandations pour traiter de ces questions en suspens.