FREDERICTON (GNB) – La vérificatrice générale, Kim Adair-MacPherson, a déposé, aujourd’hui, son rapport dans lequel elle commente les problèmes liés à la dette d’Énergie NB et aborde les répercussions sur la province du Nouveau-Brunswick. Elle souligne notamment que la dette d’Énergie NB s’élevait à 4,9 milliards de dollars en date de 2020.

Outre sa dette actuelle, Énergie NB prévoit également des dépenses en immobilisations dont le coût est estimé à entre trois et quatre milliards de dollars.

Le rapport montre également que la dette d’Énergie NB est très élevée par rapport à d’autres services publics comparables au Canada.

« À 94 pour cent, Énergie NB affiche le ratio d’endettement le plus élevé et a aussi le pire ratio de couverture des intérêts sur une moyenne de 10 ans parmi les services publics comparables au Canada. Aucun autre service public comparable n’a atteint un ratio d’endettement de 90 pour cent », a déclaré Mme Adair-MacPherson.

Comme l’entièreté de la dette d’Énergie NB est émise par la province du Nouveau-Brunswick, le rendement de la société a des répercussions importantes sur la province dans son ensemble. Ainsi, le rapport mentionne diverses agences de notation qui sont d’avis qu’Énergie NB représente le plus grand risque éventuel de la province.

« Quand Énergie NB n’atteint pas ses cibles financières, cela touche toute la population du Nouveau-Brunswick », a ajouté Mme Adair-MacPherson.

La vérificatrice générale exprime aussi des inquiétudes de pérennité, étant donné qu’Énergie NB ne réussit pas à se rapprocher du ratio d’endettement cible prescrit dans la loi et échoue année après année à atteindre son propre objectif de bénéfice net prévu dans son plan décennal.

« Les prévisions financières inexactes d’Énergie NB ont nui à la capacité du service public d’atteindre sa propre cible en matière de réduction de la dette, a affirmé Mme Adair-MacPherson. Les prévisions optimistes actuelles ont donné lieu à des prévisions de bénéfice net et de dépenses en immobilisations inexacts, ce qui a créé des écarts entre les prévisions et le bénéfice réel de la société de la Couronne. »

Elle a souligné que les plans décennaux d’Énergie NB repoussent constamment la date cible pour atteindre le ratio d’endettement prescrit dans la loi, ce qui reporte les efforts de réduction de la dette.

Le rapport formule deux recommandations : donner la priorité aux efforts de réduction de la dette et améliorer les prévisions financières.

Le rapport complet peut être consulté en ligne.